27 Sep2021
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Le télétravail de demain sera pérenne et organisé

Fini le « nombre de jours minimal de télétravail ». Que va-t-il rester du travail à domicile ? Éléments de réponse avec maître Nathalie Koulmann, avocate en droit social au cabinet Talliance de Nice*.

Y aura-t-il encore du télétravail demain ?
Avec ce changement de protocole, le télétravail n’est plus lié à une problématique sanitaire, ce n’est plus une obligation mais une possibilité. À mon sens, nombre d’entreprises devraient conserver ce fonctionnement hybride avec deux ou trois jours de télétravail par semaine, quand l’activité s’y prête. Les sociétés l’ont mis place depuis plus d’1 an et certaines ont signé des accords d’entreprise où tout est cadré (temps de travail, droit à la déconnexion, etc). Le télétravail qui restera sera pérenne et organisé. Tout le monde y gagne quand c’est bien fait. Les entrepreneurs peuvent réduire leurs charges fixes en diminuant les espaces de travail par exemple, ou en optant pour des bureaux flexibles, en recrutant des talents hors périmètre du siège, etc.

Quels problèmes juridiques risquent de se poser ?
Tout ce qui est lié à l’égalité des traitements, la gestion du temps de travail, le respect de la protection des données avec l’envoi de fichiers confidentiels, ou encore l’embauche de télétravailleurs résidant à l’étranger…

Peut-on nous imposer le télétravail ?
Non. C’est un accord de gré à gré entre employeur et salarié. Et ce n’est pas irréversible. L’ANI (1) explique par exemple qu’un télétravailleur aura la priorité sur un poste en présentiel.

*article paru dans le Nice-Matin du mardi 31 août 2021 et signé Agnès Farrugia
Accord national interprofessionnel sur le télétravail (sorte de mode d’emploi) du 26/11/20, étendu le 13/04/21.